Le bocage, un paysage entrecoupé de haie et de bosquets coulant à perte de vue vers l'horizon, pas le moindre toit à se mettre sous l'œil. C'est dans ce cadre préservé de Monsireigne, à mi-chemin entre Pouzauges et Chantonnay, que se loge une cette demeure protestante, habitée presque sans interruption depuis le XVIème siècle, transformée en Château à la française à la fin du siècle dernier.
Une présence continue
16e : En 1567, Zacharie de Couhé chevalier seigneur du Bois-Tiffrais signe le serment d'union des Protestants de la région de Pouzauges. C'est le cas de la plus grande partie de la noblesse du secteur
19e : Abandonné pendant la guerre de Vendée ce logis noble est remis en état sous l'Empire. Vers 1870; il est agrandi et transformé en "Château à la Française", pour être un rendez-vous de chasse, par Louis-Jacques ARNAUD (1816-1888) qui est alors Maire de Monsireigne. Le domaine passe à sa fille et à son gendre Alexandre GIBAUD (mort en 1909), également Maire de Monsireigne
Philippe Guillebaud, leur neveu hérite du Bois-Tiffrais où il ne semble pas avoir habité.
Après la mort de ce dernier en 1910 c'est son filleul, Philippe Bage (1902-1942) qui hérite du domaine.
1936 : Madame Bage accueille la première fête de paroisse dans le parc 1939 - Camp d'Éclaireurs
1942 : Décès de Philippe Bage.
1945 : Décès de sa mère qui lègue le domaine du Bois-Tiffrais à la Société de l'Histoire du Protestantisme Français.
Un comité gère le domaine et le musée avec notamment M. Hugues, de Poitiers, Mme Jean Loyau, de Pulteau, Mme Waddington, de Pouzauges .
1947 : Ouverture du musée dont le pasteur Paul Romane-Musculus est le premier Conservateur - Camps d'été.
1982 : Réparation de la toiture du château et du bâtiment de l'orangerie.
1986 : Création de l'association du musée du Bois-Tiffrais dont le Général Jérôme Monié est le premier président.
1991 : Président M. François Loyau
1998 : Nouvelle équipe
2007 : le pasteur Denis Vatinel devient Conservateur
2009 : Année CALVIN : 500ème anniversaire de la naissance du Réformateur
Un nouvel effort est entrepris pour mettre le château et le musée à l'heure du XXIème siècle : restauration des salles et renouvellement de la présentation des collections considérablement augmentées
L'emblème local
Le château du Bois-Tiffrais se trouve sur la commune de Monsireigne, au cœur du bocage vendéen, non loin de Pouzauges. La présence d’une maison-forte est attestée dès le Moyen-Age. Le site, sur un point élevé en bordure du Grand Lay, avec un paysage où on voit à trente kilomètres par temps clair, était prédisposé pour cela. Depuis, le bâtiment a connu de multiples destructions et réaménagements.
Le corps du château présente une façade très harmonieuse composée d'un corps de logis avec un pavillon central en légère avancée et à gauche une aile en retrait. Le haut toit d'ardoises à pans coupés avec une terrasse pour admirer le paysage contribue puissamment au charme que dégage le château
Dès le 16e siècle, les seigneurs du Bois-Tiffrais optent pour la Réforme. Depuis, le château a connu de nombreux changements de propriétaires, La grande majorité des familles qui l’ont habité était protestante. De ce fait, le Bois-Tiffrais est un lieu de mémoire fidèle de la Réforme, un endroit où la recherche des origines des familles de la région peut s’établir dans la continuité (Cf. Atelier de généalogie et Dictionnaire des familles protestantes).
Un ensemble architectural préservé, et un appel à la flânerie
À proprement parler, le Bois-Tiffrais est un logis transformé en château à la française comprenant une très ancienne exploitation où vivaient les domestiques. Les communs sont nombreux et comprennent : des logements de domestiques, une orangerie, l'écurie de Monsieur et l'écurie de compagnie, une sellerie, des remises, des chenils, un pressoir, un moulin, une étable, une menuiserie, une faisanderie, une laiterie, une buanderie et un fournil complètent un ensemble fait pour l’auto-subsistance des maîtres et des domestiques. Le colombier, le poulailler, la porcherie, la cressonnière, un potager et un verger sont autant de garantie d’un domaine organisé pour se suffire à lui-même et ne pas dépendre de l’extérieur. L’ensemble est un véritable témoignage de la vie agricole des protestants notables vendéens de jadis.
Profitez de notre espace d'accueil pour vos réceptions. L'Orangerie est ouverte sur le parc du château. Un cadre naturel idéal au coeur de la campagne vendéenne.